Rave is not a crime

Je suppose que vous attendiez, avec impatience, la suite de mon trépident récit sur notre voyage à Loango. J'ai décidé de vous faire faux-bond, tout d'abord pour vous inciter à revenir et à laisser des commentaires, choses auxquels je ne portais aucune attention au début...Par égoïsme ou par anti-conformisme...Je n'aime pas trop le mot BLOG (il fait beaucoup trop synthétique et manque de romantisme...c'est affligeant...on dirait un nom de lessive...lol). Je vous propose de le rebaptiser récit, celui ci pourrait s'appeler aussi carnet de route, ou bien encore trip in Africa...Mais restons général car je n'ai aucune idée véritable quant aux contenus futur de ce blog...Euh récit...Vous qui faites parti de mon clan, de ma tribu, de ma famille, vous qui me connaissez mieux que quiconque...J'attends de vous des critiques objectives (et constructive, si possible...) sur le devenir de ce récit, sur ce qu'il vous apporte, ou pas d'ailleurs, et non plus des félicitations sur la forme, manquant par le fait de profondeur...Voila, succinctement, pourquoi je ne poursuis pas mon récit de Loango. Faut que je progresse aussi, sinon quels intérêts pour moi....Bon cessons ces broutilles et concentrons nous sur quelque chose de plus intéressant.
"RAVE IS NOT A CRIME"
Vous l'avez compris, nous sommes loin des étendues sauvages de Loango, mais bien en pleine jungle urbaine, celle qui m'a habité pendant tant d'années, me trimbalant de ville en ville...Un monde fait d'oiseaux de nuit, de marginaux, et autres zulu avec un passé "chelou" et un avenir plus qu'incertain. Un monde fait de hangar pouilleux, de stands de tir désaffectés, de pont d'autoroute, mais aussi de clairière, de falaise, de gorges...Ce monde "du samedi soir" que j'ai expérimentes sort, et c'est le cas au propre comme au figuré, des sentiers chemins et autres nationales conventionnels...J'étais jeune, à peine seize dix sept ans, je ne me rendais pas compte de l'importance de ce je vivais...Avec le recul, je vois maintenant, que ce mouvement à donné naissance à la culture électronique tel que nous la voyons maintenant au travers d'association comme Daft punk et autre Moby...Bien sure je me replace dans un contexte bien précis n'allez pas croire que je veux me faire passer pour un "pilier " de ce mouvement...Seulement un témoin, et qui plus est, des plus inactifs!!!
La rave, elle nous à apporté tant de sensations, donné tant de bonheur, tant de liberté, une jouissance possible de la vie que nous ne soupçonnions même pas...Les portes de la perception, notre perception, allaient s'ouvrir pour ne plus se jamais se refermer...Elle en a happé aussi beaucoup...Mais pour ceux qui ont su voir l'essence primaire de tout cela, aspiré la moelle épinière de ces années passés en son sein (en gardant le contrôle...les initiés savent de quoi je parle....). Ces émotions, amplifiés ou plutôt sublimés par l'absorption de drogues nous as replongés des milliers d'années en arrière. A une époque ou l'homme cherchait sa place dans la nature usant de rites, de danses, de sacrifices et...de drogues pour comprendre son environnement, ils cherchaient à dominer la peur de cette liberté mentale, si nouvelle...Au final et pour éclaircir ce fouillis d'idée, la façon dont nous vivions ces soirées pourraient se rapprocher, anthropologiquement parlant (étude des sociétés humaines...) de se que recherchait ces premiers hommes, qui avait certainement déjà une pensée philosophique, basique mais présente.... Ne se posait-il pas, déjà, il y à dix ou quinze milles ans les questions fondamentales...Qui sommes nous?? D'ou venons nous?? Et dans quel but???
La transe que l'on ressent devant un mur de son pourrait, aisément, se comparer à un rite chamaniques telle que nous en avons vécu ici, au Gabon,(indirectement...on a refusé d'absorber le bois sacré, l'iboga...je vous en reparlerais et expliquerais les raisons de ce refus) destinés à "contacter" les esprits et par conséquent accédé au "sacré"...Bien sure nos réunions n'avaient, quant à elles, aucun lien avec le sacré, la transmutation, tant attendue, de nos esprits cartésiens et matérialiste ne s'est pas produit...Peut être dans trente ans...
Nous pouvons, cependant, nous targuer (mais pas nous vanter...)d'avoir vécu ce que j'appellerais "une adéquation temporelle" ou "symbiose générationnelle"...Je vais aller un peu plus loin dans mes propos...Ce que je veux dire c'est que chaque époque, ou génération, à eu son mouvement "originel" celui qui fût le "big bang" d'une gigantesque explosion artistique...Qui vînt plus tard....
Par exemple, si ont parlent des années soixante, le mouvement hippie, qui connu son apothéose au festival de Woodstock, et bien, en fait, la pensée peace and love qui a engendré ce fameux festival est née trente auparavant, lors de la tristement célèbre crise de vingt neuf...
Pourquoi???
Parce que c'est elle qui a crée le guettho dans lequel allait germer la graine de contestation...
Servant ainsi de terreaux, la misère et l'injustice, allait donné lieu a une pensée qui deviendra novatrice...Les références littéraires de cette époque n'était-il pas l'arrache coeur, Jack Kerouac et autres Aldous Huxley...Auteur des années trente, toxico et visionnaires, ces cercles d'intellectuels marginalisées en leur temps, allait donné naissance à cette culture hippie qui ne se déclarât que trente plus tard...Au bon moment....
De la même façon le mouvement tekno originel pourrait venir des Cerone, J.M Jarre et autres Kraftwerk, précurseurs en matière des musiques électroniques...Probablement, au moins dans sa forme, l'utilisation de nouveaux instruments totalement inédits, permit à leurs utilisateurs de se démarquer de la masse. Cette nouvelle utilisation, dés dis, outils suffisait pour susciter assez d'étonnement pour que l'on s'y intéresse...Je ne remets, évidement, pas en cause le grand talent de ces artistes...Ce que je dis c'est que la forme spirituelle de cette pensée musicale qui fût picturale à une époque, sculpturale à une autre, Littéraire même..Peu importe le moyen, seul compte la fin...
Ces gens ont plantés la graine, on était là à la floraison...Reste plus qu'a attendre le fruit...Cela n' allait engendrer la culture Rave que trente ans plus tard durant les années quatre-vingt dix...
Ces fameux trente ans...
Ne vous méprenez sur mon compte, je ne parle pas de ce que vous avez entendu aux infos sur un ersatz de teknival se déroulant ici ou là, ne confondez pas rave et free-parti....Je vous parle d'un temps ou le portable éxistait pas, ou les rendez vous jouissait d'une totale clandestinité, ou les médias ne connaissaient rien de notre existence et la prévôt éberlués de voir pareil rassemblement...Anonyme...en restait figée...
Bien sure, une fois médiatisé, le mouvement perdu sa superbe...Cela n'était plus qu'une usine à défonce...parasités par les mafias gitane ou autres... Cela fût court à peine cinq ou six ans en France...Le tournant fût l'été mille neuf cent quatre vingt dix huit...
Moi, arrivé là par hasard...Je pense aux gens qui ont vécu cela avec l'expérience ,le recul et la maturité suffisante pour comprendre et analyser les instants de grâce qu'ils vivaient...Spéciale dédicace à Isa notre ainée à tous...Même si la rencontre fût tardive...Quoique!!!!
Je ne vais pas abusé dans le registre du "c'était mieux avant"....Juste dédiés
ce texte aux gens qui ont vécu ce moment de communion intense, éternel...Une "Adéquation temporelle"....
Tout cela c'est bien beau, mais cela n'explique pas pourquoi j'ai décidé de vous parlez de cela...Excès de nostalgie....Non plus maintenant!!!
Nous sommes dans une période charnière de notre histoire, je ne cesse de le répéter le climat délire grave, notre système capitaliste atteint des excès que nous ne sommes plus capable de contrôler, il s'essouffle, tout simplement...
Saurons nous créer un nouveau système de consommation, de partage qui puisse résoudre les problèmes du plus grand nombre...
Saurons nous être assez altruiste pour partager le monde avec équité et justice ...A un moment ou nous assistons à un retour en force des famines partout à travers le monde...
Saurons nous, nous défaire de l'étreinte impitoyable du carcan éducatif qui règle nos vies comme des automates...Les sans-culottes et les soixante-huitards n'ont pas su eux!!!!!
Je vous mets en garde, (mais qui suis-je pour dire cela...et qu'est ce que je fais moi pour arranger cela...rien). Dans trente ans, ce seront les gens de notre génération qui seront aux commandes du monde. Aurons nous assez de discernement pour ne pas reproduire les erreurs de nos anciens...Parce que tout cela n'a pas changer le monde...
Car c'est bien de cela qu'il s'agit....Changer le monde....
A un moment ou j'entends de plus en plus parler de mai 68, aux infos, dans les reportages, dans la presse...Comme ci la révolte n'avait jamais été aussi perceptible...Ne soyons pas nostalgiques, l'Histoire s'écrit et se vît maintenant...
Le peuple de France est un précurseur en matière de changement, soyons encore une fois la force et la puissance intellectuel qui engendrera un nouveau système de pensée...Peut être, et je terminerais là dessus, pourrions nous, nous inspirer du modèle "RAVE" ou le troc est le bienvenu, l'échange d'idée obligatoire, et l'amour permanent....
TCHO

Loango

Mbolo
Tout d'abord je veux m'excuser du manque d'assiduité dont j'ai fais preuve ces derniers temps quant à la rédaction de mon blog...Il faut dire que mon épouse est revenu trois semaines en mars et je n'ai pu trouver le temps ni l'envie de me consacrer au futur texte qui alimenterait mon blog...La voila reparti et je dois dire que le blog est surtout un exutoire qui me permet de ne pas penser à elle...Cela faisait deux mois que je ne l'avais pas vu...et voila encore quatre autres mois loin de ses bas...et de ses bras...Je vous dis tout cela un peu pour me justifier (ben oui ça soulage ma conscience...) et qu'il faut que notre amour soit fort pour résister à pareil tempête...
Voila ça c'est fait...lol
Nous avons profité de son retour en terre Africaine pour faire un dernier voyage...Au début le choix de la Forêt s'est imposé. Julie, tout comme moi, avait une sérieuse envie de la retrouver cette satanée forêt, elle nous appelait si fort qu' aucun doute n'était possible il fallait lui dire au revoir en s'imprégnant une dernière fois de sa force, de sa générosité aussi. En son sein ont retrouvent la détermination et la douceur d'une mère. Tout comme une mère elle vous protège de l'extérieur, elle sait aussi faire preuve d'intransigeance mais n'est jamais injuste et au final c'est vous qui l'aimez. Ces sentiments sont réelles ils ne font parti d'aucun folklore ni d'élucubrations d'un occidental romantique devenu un peu dandy...La forêt restera l'une des expériences les plus fortes de ces deux années, plus encore que ma première vision d'éléphants ou même la vue de ce gorille dos argenté sortant des fourrés...
Moi qui poursuivait les animaux autant pour faire plaisir à Julie que pour mon propre plaisir...Je ne m'attendais pas à y trouver pareils émotions...
J'y retournerais...Bientôt...
Je dois revenir en arrière pour vous dire que nous voulions mais ne pouvions pas à cause d'une grève des pilotes d'air service (la compagnie aérienne intérieure...) et ceux qui connaissent le Gabon savent à quel point cela est pénalisant...
Pénalisant!!! que dis-je, handicapant plutôt...
La déception est énorme dans les rangs de la famille Baffoigne...Un voyage mis sur pied depuis deux semaines réduit à néant par une grève...Il faut rappeler nos contacts sur Makokou pour leur annoncer la nouvelle, Julie s'y colle et c'est le coeur gros qu'elle raccroche, ce sera la dernière fois qu'elle leurs parlera...Mon tour viendra.
La déception passé voici venu le temps du combat...Combat pour ne pas rater ses derniers instants sur le continent noirs...
Mais le temps nous manquent, impossible de remettre une expédition sur pied...Que faire!!!
Il y a bien Loango...
Loango, c'est cher!!!
Oui, mais c'est la seule chose accessible rapidement...
Une minute de réflexion le temps de nous trouver une bonne excuse, car pour des gens comme nous se résoudre à dépenser tant d'argent n'est point aisé...lol
Loango est une destination absolument exceptionnelle, nous en avions entendu parler par des amis expatriés qui nous l'avait chaudement conseillés, même si le prix ést rebutant il faut faire l'effort tant l'endroit est merveilleux...Plus tard nous avons entendu parler d'un certain Mike Fay un écologiste chercheur qui est à l'origine de la création des treize parcs nationaux du Gabon. Mike Fay à parcouru le Gabon dans sa plus longue diagonale partant de Minkebe pour arriver sur la plage de petit Loango. Son voyage dura dix huit mois immergés dans la forêt coupés du monde il ne traversera que deux routes tout au long de son périple...Son mégatransect car c'est ainsi qu'il l'appelle permit de faire un inventaire le plus détaillés possible de la faune de la flore de ce pays parmi le mieux préservés du monde.
C'est lui qui (re)découvrit le fameux Baï de la Langoué, un endroit unique ou les animaux vivent comme au premier jour si bien protéger qu'ils sont par l'épaisse forêt. Il est dit dans le journal de Mike Fay que parmi les animaux qu'il à rencontré durant son mégatransect certain n'avait jamais vu l'homme...
Cette homme exceptionnel à l'origine de la première véritable expédition en "terra incognita"du vingt et unième siècle à la maniére d'un Stanley d'un Linvingstone ou autres Amundsen se lancant aux trousses de ses illustres prédécesseurs avec une conviction inébranlable et un courage digne des ses glorieux anciens...
Le megatransect se termine donc sur la plage de petit Loango...Cet endroit que Mike Fay "himself" qualifie de "dernière contrée sauvage d'Afrique" et si lui le dit....Cela doit être vrai et pour des accrocs à la nature comme nous, c'est alléchant...Dans son livre on nous apprend que dans cette partie du monde il est encore possible de voir de grand mammifères sur la plage tel que les éléphants , buffles et surtout les extraordinaires hippopotames "surfeurs" se baignant dans l'eau de mer immortalisés par Nick Nichols...Complice de Mike Fay...
Biensûr et comme à chaque fois lorsque l'on est dans la nature c'est une chance que de les y voir...Mais pour approcher ces instants d'exception il faut d'abord payer...lol
Nous appelons!!!!
Cinq minutes plus tard nous voici "booker" pour cinq jours dans le seule lodge de luxe du Gabon...Les dates sont pour la dernière semaine de Julie au Gabon...Nous voila partagé entre l'envie irrépressible d'y être et la peur d'un départ éminent...
Mais l'esprit de Loango allait nous réserver un accueil que nous ne sommes pas prêt d'oublier...et qui allait tout dissipé d'un revers en nous couvrant de souvenirs si intenses que même aujourd'hui l'émotion est les images sont des plus vivaces...
Je vous raconterais cela bientôt....